En Tanzanie, l’économie bleue fait l’objet d’une attention renouvelée grâce à une injection financière significative qui promet de transformer en profondeur le secteur de la pêche. Avec une enveloppe de 117 millions USD allouée via le programme quinquennal TASFAM, le pays, qui n’exploite actuellement qu’une faible part de son potentiel halieutique, se dote des moyens pour moderniser ses infrastructures, valoriser ses ressources marines et générer une croissance durable. Ce projet est destiné à renforcer l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis la capture jusqu’à la transformation, en privilégiant la durabilité et l’inclusion sociale, notamment sur les 17 districts côtiers ciblés d’ici 2030.
Cette dynamique d’investissement s’inscrit dans un contexte économique où la pêche contribue modérément au PIB national, à hauteur de 1,8 %, mais joue un rôle essentiel dans le tissu social, fournissant environ 30 % des protéines animales et 10 % des recettes d’exportation du pays. À travers cette stratégie, la Tanzanie entend absorber un sous-emploi conséquent dans les zones côtières via la création d’emplois locaux et le soutien aux communautés pêcheuses, tout en adoptant des mesures innovantes pour lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.
Le projet TASFAM, soutenu par la Banque mondiale, prévoit la mise en place de marchés modernes, d’unités de transformation et même l’acquisition d’un navire de recherche pour améliorer la gestion durable des stocks. Cette impulsion économique est autant une opportunité pour le développement local qu’une étape clé dans le positionnement de la Tanzanie comme acteur majeur de l’économie durable en Afrique de l’Est. Le secteur de la pêche, à travers cette réforme majeure, élargit ainsi ses perspectives tout en préservant l’environnement marin.
En parallèle, cette transition vers des pratiques plus responsables permet d’envisager des synergies avec les secteurs touristiques et gastronomiques. Les visiteurs peuvent ainsi profiter de marchés locaux rénovés et de produits halieutiques de qualité dans les restaurants authentiques, tels que ceux présentés dans le guide dédié à la cuisine traditionnelle tanzanienne. Cette interaction traduit un cercle vertueux où l’amélioration du secteur de la pêche renforce la visibilité et l’attrait touristique du pays, tout en insufflant un souffle nouveau aux économies côtières.
Enfin, cette injection significative dans le secteur de la pêche souligne l’engagement de la Tanzanie à conjuguer croissance économique avec respect des ressources naturelles et inclusion sociale. En modernisant son industrie halieutique, le pays répond aux enjeux planétaires de gestion durable des océans tout en offrant à ses populations le cadre d’une prospérité partagée et raisonnée.
Un investissement majeur pour moderniser l’industrie halieutique tanzanienne
Le lancement du programme TASFAM par la Tanzanie, doté de 117 millions USD, reflète une volonté stratégique de redéfinir le paysage de l’industrie halieutique nationale. La décision de concentrer cet investissement sur 17 districts côtiers vise d’une part à valoriser les vastes ressources marines peu exploitées et d’autre part à professionnaliser les acteurs locaux depuis les pêcheurs jusqu’aux transformateurs.
Actuellement, le pays exploite environ 15 % de sa capacité durable, ce qui témoigne d’un potentiel encore largement inexploité. Avec cette enveloppe, les infrastructures portuaires de pêche bénéficient d’une rénovation massive, notamment au travers de la construction de marchés modernes qui serviront d’interface entre les petits pêcheurs et les consommateurs urbains. Ces infrastructures permettront d’améliorer la conservation, la qualité et la commercialisation du poisson, ce qui est un gage d’augmentation des revenus pour l’ensemble des intervenants.
Par ailleurs, le système de transformation du poisson, crucial dans la chaîne de valeur, sera modernisé. Des unités dédiées, équipées de technologies avancées, faciliteront la valorisation des produits, réduisant ainsi les pertes post-capture et ouvrant des débouchés vers les marchés d’exportation. Cela induira une amélioration notable des emplois locaux, surtout dans les zones côtières, où le secteur constitue encore un pilier économique central.
Cette dynamique d’investissement est donc à la fois un levier de développement économique et un outil de durabilité, instaurant des normes plus strictes en matière de gestion des ressources pour éviter la surexploitation. L’acquisition par le gouvernement d’un navire de recherche marine vient renforcer cette approche, en garantissant une meilleure surveillance des stocks, essentielle pour une exploitation raisonnée et garantissant la pérennité du secteur.
L’approche inclusive de l’initiative TASFAM se traduit également par un fort accent sur l’autonomisation des femmes et des jeunes, qui sont souvent marginalisés dans ce domaine. Des formations spécifiques et des appuis techniques sont programmés afin de favoriser leur intégration dans un secteur en pleine mutation. Cette attention particulière vise à promouvoir un modèle de croissance durable, équitable et accessible à tous.
Contribution économique et sociale du secteur de la pêche en Tanzanie
Le secteur de la pêche en Tanzanie joue un rôle fondamental tant dans l’économie nationale que dans la vie quotidienne des populations côtières. Avec une contribution directe d’environ 1,8 % au PIB, la pêche génère une part importante des recettes d’exportation, représentant plus de 10 %. Cette donnée illustre le poids économique de cette activité, souvent sous-estimée, mais vitale pour le pays.
Sur le plan social, la pêche constitue une source majeure de protéines animales, fournissant près de 30 % de l’apport en protéines pour la population locale. Les milliers de pêcheurs artisanaux, baignés dans des traditions anciennes, garantissent ainsi la sécurité alimentaire des communautés. Cependant, la faiblesse des infrastructures et les pratiques parfois non durables limitaient jusqu’ici la pleine exploitation de ce potentiel.
Grâce à l’investissement massif sous-jacent au programme TASFAM, ce secteur devrait connaître un véritable saut qualitatif. L’amélioration des chaînes de valeur va optimiser l’ensemble des processus, de la capture à la transformation, créant de la valeur ajoutée et des opportunités pour des activités connexes telles que le commerce, la logistique et le tourisme maritime.
Les projets inclus dans le programme visent également à soutenir plus directement les communautés côtières. Par exemple, plus de 300 cultivateurs d’algues marines et d’organismes aquatiques bénéficieront d’appuis techniques et commerciaux. Cette diversification des activités offerts par la blue economy tanzanienne donne une réponse à la nécessité de mettre l’accent sur une croissance inclusive, respectueuse des ressources naturelles et socialement équilibrée.
En favorisant l’alimentation locale, le programme dynamise également les marchés de proximité et encourage la préservation des savoir-faire. La pêche se combine ainsi avec la richesse des traditions culinaires, à découvrir notamment dans les marchés locaux et les restaurants authentiques que l’on trouve dans les grandes villes côtières. Cette interface entre production et consommation locale représente un pilier pour le développement économique régional.
Un futur durable pour la pêche tanzanienne à travers la technologie et l’innovation
Face aux défis liés à la surexploitation, à la pêche illégale et à la dégradation des écosystèmes, la Tanzanie adopte une stratégie innovante reposant sur les nouvelles technologies. L’intégration de drones dans la surveillance maritime illustre parfaitement cette mutation. Ces outils permettent une surveillance non invasive, plus étendue et plus efficace des zones de pêche, facilitant le contrôle des activités et la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN).
L’investissement dans de tels équipements s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer la gouvernance des ressources marines. Il complète les mesures actuelles de gestion durable, basées sur des évaluations scientifiques et des politiques publiques ciblées. La collecte de données précises via les technologies avancées offre un meilleur pilotage du secteur et garantit la pérennité des stocks.
En plus de la surveillance, le programme prévoit la mise en service d’un navire de recherche marine chargé d’étudier les écosystèmes et d’évaluer les capacités de production renouvelables. Cette meilleure connaissance permettra d’adapter les quotas et les pratiques selon les cycles naturels, assurant une exploitation raisonnée et un développement harmonieux du secteur.
Enfin, l’innovation s’étend également à la valorisation des produits halieutiques. La modernisation des unités de transformation introduit des procédés plus performants et respectueux de l’environnement, réduisant les pertes et améliorant la qualité des poissons transformés. Cet aspect renforce la compétitivité des produits tanzaniens sur les marchés régionaux et internationaux.
Ces avancées techniques participent à une dynamique vertueuse en faveur d’un secteur véritablement durable, capable d’allier croissance économique et respect des équilibres naturels.
Retombées économiques et sociales : emploi local et diversification des revenus
L’impact de l’injection financière de 117 millions USD dans la pêche se traduit déjà par des résultats concrets en matière d’emploi et de développement local. Le secteur est un employeur-clé en zone côtière, et la modernisation des infrastructures a permis de créer de nombreux emplois directs et indirects.
Les pêcheurs artisanaux disposent désormais de 508 bateaux modernes qui contribuent à optimiser les opérations de pêche, augmenter les prises et accroître la sécurité. Ce simple fait a entraîné une hausse significative de l’activité halieutique, renforçant la stabilité financière des ménages et limitant la migration rurale vers les grandes villes.
La diversification des revenus passe aussi par le soutien aux activités comme la culture des algues, pêche d’espèces non conventionnelles et l’aquaculture. Ces filières encouragent la résilience économique des communautés face aux aléas climatiques et aux pressions environnementales. Les revenus supplémentaires ainsi générés améliorent les conditions de vie et encouragent une meilleure intégration sociale.
Un tableau synthétise les effets positifs attendus du programme TASFAM :
| Domaines | Actions clés | Bénéfices attendus |
|---|---|---|
| Infrastructures | Construction de marchés et unités de transformation | Amélioration de la qualité et de la conservation des produits |
| Emploi | 508 bateaux modernes pour pêcheurs artisanaux | Création d’emplois locaux et augmentation des revenus |
| Innovation | Utilisation de drones et navire de recherche marine | Gestion durable et surveillance renforcée des ressources |
| Communautés | Soutien aux cultivateurs d’algues et aquaculture | Diversification des revenus et inclusion sociale |
À travers ces mesures, la Tanzanie confirme sa volonté de bâtir une industrie halieutique dynamique, innovante et respectueuse de ses richesses naturelles. Cette impulsion ouvre la voie à une meilleure qualité de vie pour les populations locales, tout en consolidant la position du pays sur le marché régional et international.
Perspectives écotouristiques liées à la croissance du secteur halieutique
Le développement durable du secteur de la pêche en Tanzanie a également des retombées positives sur l’écotourisme, un segment phare de l’économie nationale. L’amélioration des marchés locaux et la disponibilité accrue de produits frais encourage la découverte de la gastronomie marine dans un cadre authentique. Les visiteurs peuvent ainsi s’immerger dans la culture côtière en dégustant des spécialités dans des établissements renommés décrits dans le guide des restaurants traditionnels tanzaniens.
Par ailleurs, la sécurisation et la gestion durable des ressources contribuent à la préservation des écosystèmes marins indispensables aux sports nautiques et activités de loisirs en mer. Les territoires côtiers, comme ceux présentés pour leurs plages paradisiaques à Kendwa, offrent désormais un environnement plus stable et attractif pour les vacanciers souhaitant explorer l’océan Indien à travers le kite surf, la plongée ou la pêche sportive.
Cette interaction entre écotourisme et pêche durable crée un cercle vertueux, où l’économie locale bénéficie à la fois de la valorisation des ressources naturelles et de leur protection rigoureuse. Le secteur touristique, stimulé par ces transformations, offre des débouchés complémentaires pour les populations locales impliquées dans la pêche.
Ainsi, au-delà de la production alimentaire et économique, la pêche devient un vecteur d’attractivité touristique, conférant un nouveau souffle aux destinations balnéaires tanzaniennes qui allient culture et nature dans un cadre harmonieux.
Quel est l’objectif principal du programme TASFAM ?
Le programme TASFAM vise à moderniser le secteur de la pêche en Tanzanie en renforçant les infrastructures, en promouvant une pêche durable et en soutenant les communautés côtières afin d’assurer une croissance économique inclusive et respectueuse des ressources marines.
Comment l’investissement améliore-t-il la vie des communautés locales ?
L’injection financière permet la création d’emplois, notamment grâce à l’acquisition de bateaux modernes, la construction d’unités de transformation, et le soutien aux activités comme la culture des algues, ce qui diversifie les sources de revenus et améliore les conditions de vie.
Quelles innovations technologiques sont mises en œuvre dans ce projet ?
La Tanzanie utilise des drones pour la surveillance maritime et un navire de recherche marine pour mieux gérer les ressources halieutiques, assurant ainsi une exploitation durable et la lutte contre la pêche illégale.
Quelle part le secteur de la pêche représente-t-il dans l’économie tanzanienne ?
La pêche contribue à environ 1,8 % du PIB national, génère 10 % des recettes d’exportation et assure environ 30 % de l’apport protéique en protéines animales, marquant son importance économique et sociale.
Comment la croissance de la pêche impacte-t-elle le tourisme en Tanzanie ?
Le développement durable du secteur de la pêche favorise la gastronomie locale et valorise les sports nautiques et expériences écotouristiques, renforçant ainsi l’attractivité des destinations côtières tanzaniennes.
Source: africa24tv.com
Asha partage son expertise du terrain à travers des guides précis sur les voyages en Tanzanie, les safaris dans les parcs nationaux, la culture massaï et les meilleures destinations comme Zanzibar, Serengeti ou le Kilimandjaro. Forte de plus de dix ans d’expérience auprès des voyageurs internationaux, elle produit des contenus fiables pour préparer un séjour en Tanzanie en toute sécurité et avec un profond respect des traditions locales.

