La Tanzanie, longtemps célébrée pour sa beauté naturelle intacte et ses vastes espaces sauvages, connaît depuis la fin de l’année 2024 une crise politique majeure qui bouleverse son image de destination paradisiaque. Au cœur de cette situation, des activistes locaux et internationaux appellent désormais à un boycott du tourisme dans ce pays d’Afrique de l’Est, dénonce un climat de répression et une série d’exactions qui remettent en question la réputation d’un « paradis touristique ». Le contraste saisissant entre les paysages spectaculaires, les safaris mythiques et la montée en puissance d’une violence d’État traduit une nouvelle réalité inquiétante à laquelle voyageurs et observateurs de la scène politique ne peuvent plus rester indifférents.
Ce mouvement de protestation contre la répression en Tanzanie s’inscrit dans un contexte marqué par des arrestations arbitraires, disparitions forcées, violences policières et restrictions drastiques à la liberté d’expression, particulièrement après les élections générales du 29 octobre 2024. Samia Suluhu Hassan, la présidente élue avec une écrasante majorité de 97,9 % des voix, est au centre de critiques internationales pointant un durcissement des mesures contre les contestataires. La communauté internationale et de multiples ONG tirent la sonnette d’alarme face à la dégradation des droits humains, alors que le tourisme, principal moteur économique du pays, est fragilisé par des appels au boycott initiés par des activistes engagés en faveur des libertés fondamentales et d’un tourisme éthique.
- Montée alarmante de la répression et des violences d’État en Tanzanie.
- Appels poussés au boycott touristique par des activistes pour dénoncer les atteintes aux droits humains.
- Impact économique et sociétal important dans un pays dépendant du tourisme.
- Situation politique tendue sous la présidence de Samia Suluhu Hassan après les élections de 2024.
- Mobilisation croissante des sociétés civiles et ONG pour la liberté d’expression.
La Tanzanie, un paradis touristique confronté à une crise de répression sans précédent
La Tanzanie est traditionnellement reconnue pour ses atouts touristiques majeurs : les vastes savanes du parc national du Serengeti, l’ascension mythique du Kilimandjaro, et les plages immaculées de Zanzibar. Ces sites attirent chaque année des millions de visiteurs avides de nature sauvage et d’aventures authentiques. En 2024, le pays a accueilli plus de cinq millions de touristes, générant une part cruciale de ses revenus. Pourtant, derrière cette image idyllique, la réalité politique s’est profondément détériorée.
Depuis les élections de fin octobre, la répression contre les opposants politiques et les activistes s’est intensifiée. Plusieurs dirigeants de l’opposition et militants ont été victimes d’arrestations arbitraires, de torture ou ont disparu mystérieusement. La répression vise aussi la liberté d’expression : les autorités ont coupé l’accès aux réseaux sociaux à de nombreuses reprises afin de limiter la diffusion d’informations critiques. L’espace numérique, autrefois vecteur de dialogue, est devenu un champ de bataille pour la contestation.
Répression et atteintes aux libertés démocratiques
Les mesures prises contre la dissidence comprennent des actions violentes, y compris des brutalités policières contre des manifestants pacifiques, des fermetures de médias indépendants, et l’instrumentalisation de la justice pour réduire au silence les voix critiques. Amnesty International et Human Rights Watch rapportent des cas documentés de violences extrêmes, y compris des actes de torture et des violations graves des droits humains.
Le tableau ci-dessous résume certains incidents majeurs recensés en Tanzanie depuis fin 2024 :
| Type d’incident | Date | Lieu | Description |
|---|---|---|---|
| Disparition forcée | Novembre 2024 | Dar es Salaam | Quatre figures de l’opposition arrêtées et portées disparues pendant plusieurs semaines. |
| Violences policières | Décembre 2024 | Mwanza | Manifestation pacifique dispersée avec usage excessif de la force, plusieurs blessés graves. |
| Coupure d’Internet | Octobre & Novembre 2024 | National | Blocages répétés des réseaux sociaux pour empêcher la mobilisation en ligne. |
| Fermeture de médias | Janvier 2025 | Zones urbaines | Suspension de plusieurs médias critiques au gouvernement. |
- Opposants politiques réduits au silence.
- Médias indépendants sous pression.
- Internet coupé à plusieurs reprises.
- Manifestations sévèrement réprimées.
Appels au boycott : enjeux et mobilisations des activistes en Tanzanie
Face à cette nouvelle donne politique, des groupes d’activistes en Tanzanie, ainsi que des militants de la diaspora et des ONG internationales, appellent au boycott du tourisme dans le pays. Leur argument principal est que soutenir l’industrie touristique, aussi prospère soit-elle, revient à alimenter un régime qui bloque la liberté d’expression et viole impunément les droits humains. Cette campagne de boycott s’étend au-delà des frontières, avec des appels relayés sur les réseaux sociaux et dans les forums internationaux.
Les activistes affirment que le tourisme, en tant qu’activité économique majeure, est utilisé comme un moyen de légitimation et de financement du pouvoir en place. Ils demandent aux voyageurs de repenser leur impact et d’opter pour des formes de tourisme éthique qui n’encouragent pas la répression masquée derrière l’image d’un paradis touristique.
Principales revendications des activistes :
- Suspension immédiate des violences d’État et respect des droits fondamentaux.
- Libération des prisonniers politiques et fin des disparitions forcées.
- Levée des censures sur les médias et restaurations de l’accès à Internet.
- Dialogue national pour rétablir la liberté d’expression politique.
- Engagement des voyageurs à soutenir un tourisme éthique et responsable.
| Aspect du boycott | Description | Objectif visé |
|---|---|---|
| Refus du tourisme de masse | Encouragement à éviter les voyages en Tanzanie tant que la répression continue. | Réduire les revenus du régime issu des recettes touristiques. |
| Soutien aux campagnes de sensibilisation | Diffusion d’informations sur la répression via réseaux sociaux et médias indépendants. | Mobiliser l’opinion publique internationale. |
| Promotion du tourisme alternatif | Encourager le tourisme durable dans des pays voisins respectant les droits humains. | Favoriser un modèle économique respectueux de la liberté et des droits. |
Dans ce cadre, les milieux du voyage et de l’écotourisme sont invités à réfléchir aux implications politiques du tourisme en Tanzanie et sa responsabilité face à la situation actuelle.
Impacts économiques et sociaux du boycott sur le secteur touristique en Tanzanie
Le secteur touristique en Tanzanie représente une part essentielle de l’économie nationale, fournissant des emplois à des millions de personnes, notamment dans les hôtels, les parcs naturels, les transports et l’artisanat. Ce secteur génère également une source importante de devises grâce à l’afflux continu de visiteurs du monde entier.
Le boycott et l’appel à suspendre les voyages ont des conséquences directes sur l’activité locale. De nombreuses entreprises du tourisme, petites comme grandes, voient leur chiffre d’affaires chuter, ce qui entraîne des pertes d’emploi et des difficultés économiques pour les communautés qui en dépendent.
Principaux secteurs affectés par la crise :
- Hôtellerie et hébergements touristiques.
- Guides touristiques et agences de voyage.
- Artisanat et marchés locaux.
- Transports (location de voitures, taxis, compagnies aériennes).
- Activités d’écotourisme communautaire.
| Catégorie | Impact économique en 2024-2025 | Conséquence sociale |
|---|---|---|
| Hôtellerie | Baisse de fréquentation estimée à 30% | Fermetures temporaires et pertes d’emplois saisonniers. |
| Guides touristiques | Chute significative des contrats et revenus | Difficultés à subvenir aux besoins quotidiens des familles. |
| Artisanat | Diminution des ventes sur les marchés touristiques | Réduction des revenus des artisans locaux. |
| Transports | Baisse des réservations jusqu’à 25% | Réduction des trajets et suppressions d’emplois. |
| Écotourisme communautaire | Projet retardés ou suspendus en raison du contexte politique | Perte d’impact social et environnemental positif. |
Cette crise met en lumière la fragilité d’un modèle économique basé fortement sur le tourisme international et la nécessité de promouvoir un développement plus durable et équitable. Les populations locales, tout en soutenant les revendications légitimes des activistes, vivent au quotidien un impact social sévère.
La scène internationale et la pression diplomatique face à la répression en Tanzanie
La communauté internationale suit avec inquiétude l’évolution dramatique de la situation en Tanzanie. Plusieurs organismes, dont le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits humains, Human Rights Watch et Amnesty International, ont condamné les violences et appelé à un dialogue ouvert et respectueux des droits humains. Le Haut-Commissariat insiste sur le besoin urgent que les forces de sécurité cessent d’utiliser une force disproportionnée contre les manifestants et garantissent la liberté d’expression.
Des sanctions ciblées, ainsi que des appels à un moratoire sur certaines coopérations bilatérales, sont envisagés par plusieurs États et organisations régionales. Le rôle clé de la Tanzanie dans la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) ajoute une dimension géopolitique importante à cette crise. Le Maroc, par exemple, intensifie son dialogue avec la Tanzanie malgré des divergences politiques, ce qui montre la complexité des relations diplomatiques actuelles.
| Organisation | Position | Actions recommandées |
|---|---|---|
| ONU (Haut-Commissariat aux droits humains) | Condamnation ferme de la répression | Appel à un dialogue pacifique et respectueux des libertés fondamentales. |
| Human Rights Watch | Documentation et dénonciation des violences | Pression sur le gouvernement pour libération des prisonniers politiques. |
| Amnesty International | Critique de la coupure d’Internet et des atteintes aux médias | Dénonciation des violations des droits humains. |
| Union africaine | Appels à la retenue et recherche de médiation | Initiatives pour restaurer la paix sociale. |
Perspectives d’avenir : vers un tourisme responsable et une liberté retrouvée en Tanzanie ?
L’avenir de la Tanzanie en tant que destination touristique dépend de l’évolution politique et du respect des droits humains. Pour que ce pays réputé pour ses merveilles naturelles reste une étape incontournable pour les voyageurs, il est indispensable que le gouvernement engage des réformes sérieuses.
Les initiatives de tourisme éthique et de développement durable, axées sur la protection de l’environnement et les droits des populations locales, doivent devenir un modèle de référence. Ces pratiques encouragent aussi la liberté d’expression et le dialogue social, fondements d’une société démocratique saine. Les professionnels du secteur, ainsi que les voyageurs, portent un rôle majeur dans cette transition.
- Favoriser des circuits touristiques impliquant les communautés locales.
- Promouvoir un tourisme respectueux des droits humains et de l’environnement.
- Soutenir les initiatives locales et les ONG œuvrant pour la justice sociale.
- Prendre conscience des implications politiques du choix d’une destination.
- Encourager un engagement solidaire face à la répression.
| Stratégie | Objectif | Bénéfices attendus |
|---|---|---|
| Écotourisme communautaire | Impliquer les populations locales | Création d’emplois durables, préservation culturelle. |
| Voyage engagé | Sensibiliser au contexte politique et social | Promotion d’une conscience critique et responsable. |
| Dialogue international | Faire pression pour le respect des droits humains | Amélioration des conditions socio-politiques. |
| Réforme politique | Garantir la liberté d’expression et les droits fondamentaux | Stabilité et attractivité touristique retrouvées. |
Pourquoi les activistes appellent-ils au boycott du tourisme en Tanzanie ?
Les activistes estiment que le tourisme soutient indirectement le régime en place qui réprime violemment les opposants et viole les droits humains. Ils veulent ainsi réduire les ressources financières qui permettent cette répression.
Quels sont les risques liés à la répression en Tanzanie ?
La répression comporte des violations graves des droits humains : arrestations arbitraires, disparitions forcées, violences policières et atteintes à la liberté d’expression.
Comment la coupure d’Internet affecte-t-elle la protestation ?
La coupure d’Internet limite la diffusion des informations, empêche l’organisation des manifestations et réduit le soutien des communautés internationales aux causes locales.
Quel impact économique le boycott provoque-t-il ?
La baisse du tourisme entraîne des pertes d’emplois, des fermetures d’entreprises et une diminution significative des revenus pour des millions de personnes travaillant dans le secteur.
Comment le tourisme éthique peut-il contribuer à la paix sociale ?
Le tourisme éthique favorise le respect des droits humains, implique les communautés locales et soutient des projets durables, encourageant un dialogue pacifique et le développement social.
Source: www.liberation.fr
Asha partage son expertise du terrain à travers des guides précis sur les voyages en Tanzanie, les safaris dans les parcs nationaux, la culture massaï et les meilleures destinations comme Zanzibar, Serengeti ou le Kilimandjaro. Forte de plus de dix ans d’expérience auprès des voyageurs internationaux, elle produit des contenus fiables pour préparer un séjour en Tanzanie en toute sécurité et avec un profond respect des traditions locales.

