La Tanzanie se trouve au cœur d’une tempête politique et sociale depuis les élections générales du 29 octobre, jour où des violences massives ont éclaté dans plusieurs grandes villes, notamment Dar es Salaam. Ce scrutin, mêlant présidentielle et législatives, est rapidement devenu le théâtre d’une crise politique profonde avec des accusations de fraudes massives et une répression accrue orchestrée par le gouvernement contre ses opposants. L’ONU, à travers son Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), a émis des alertes répétées face à la dégradation rapide de la situation des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et le droit de manifester.
Depuis la fin octobre, la répression a pris une tournure alarmante : des centaines de manifestants, selon des sources indépendantes, ont été tués dans des affrontements avec les forces de sécurité, et plus de 2 000 personnes arrêtées, dont des universitaires, des membres de la société civile et des leaders politiques locaux. Le gouvernement, tout en justifiant l’usage prétendument proportionné de la force, refuse de communiquer des bilans officiels, renforçant le voile de suspicion sur ce qu’il convient d’appeler une répression sanglante et une crise politique majeure. Le recours à des forces armées, des mesures restrictives sur la circulation des carburants, ainsi que la surveillance accrue des moyens numériques accentuent encore les tensions sociales et politiques dans le pays.
- Plus de 1 000 morts recensés lors des violences post-électorales.
- 2 000 arrestations dont des intellectuels et des figures de la société civile.
- Restriction sévère des libertés, notamment la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique.
- Interdiction générale des manifestations prévues pour la fête nationale du 9 décembre.
- Couverture internationale préoccupée, avec des appels conjoints de plusieurs nations à un respect des engagements internationaux.
Crise politique en Tanzanie : une répression systématique dénoncée par l’ONU
Les élections générales du 29 octobre 2025 ont marqué un point de rupture dans la trajectoire démocratique de la Tanzanie. Ce scrutin présidentiel et législatif, contesté par plusieurs observateurs indépendants et par l’opposition, a été suivi d’une flambée de violences sans précédent. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé une « profonde inquiétude » vis-à-vis de l’intensification des opérations militaires anti-manifestations et des arrestations arbitraires. Selon les rapports recueillis, la répression politique vise à étouffer toute voix dissidente.
Un porte-parole du HCDH, Seif Magango, a indiqué que depuis la mi-novembre, des dizaines de personnalités académiques et politiques ont été appréhendées par des forces souvent non identifiées, ce qui ajoute une dimension inquiétante au climat d’impunité. Le poids de cette répression affecte l’ensemble de la société tanzanienne, engendrant un climat de peur et de méfiance généralisée. La fermeture de l’espace numérique par intermittence, avec des restrictions sur les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie, limite drastiquement le droit de communiquer et d’informer, ce que le HCDH qualifie d’« atteinte grave aux droits de l’homme ».
- Arrestations ciblées de leaders locaux et membres de la société civile.
- Interventions militaires renforcées dans les principales villes.
- Blocage et surveillance des réseaux numériques pour limiter l’information.
- Politique de restriction des carburants pour freiner les manifestations.
- Appel international à la libération inconditionnelle des détenus.
| Mesures gouvernementales | Conséquences observées |
|---|---|
| Déploiement militaire massif | Répression violente des manifestations, bilan humain lourd |
| Restriction des communications numériques | Isolement de la population, difficulté d’expression et d’organisation |
| Interdiction de manifestations | Entrave à la liberté de réunion pacifique |
| Contrôle et surveillance renforcés | Arrestations arbitraires et intimidation |
Violences post-électorales : l’impact sur la société tanzanienne et la liberté d’expression
Le poids des violences qui ont suivi les élections est considérable. La restriction de l’espace public et numérique pèse lourdement sur la liberté d’expression, un fondement essentiel pour un État de droit et une démocratie. Alors que les manifestations pacifiques se transforment souvent en affrontements meurtriers, la population subit une double contrainte : le danger physique et la censure.
Les témoignages recueillis font état d’une répression ciblée contre les journalistes indépendants, activistes et toute voix critique envers le gouvernement. Les médias publics sont largement contrôlés, tandis que les coupures intermittentes d’internet orwelliennes imposées entravent l’accès à l’information et la coordination des actions citoyennes. Cette situation a conduit à un dialogue international vibrant ; plusieurs pays européens, notamment la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont exprimé leur inquiétude et exhorté la Tanzanie à respecter ses engagements internationaux en matière de droits humains.
- Contrôle sévère des médias et des journalistes indépendants.
- Coupures d’internet impactant l’accès à l’information.
- Criminalisation des manifestations pacifiques.
- Plaintes internationales pour violation des droits de l’homme.
- Campagne de sensibilisation mondiale contre la répression.
| Acteurs affectés | Nature des atteintes | Impacts sociaux |
|---|---|---|
| Journalistes indépendants | Censure, menaces, arrestations | Diminution de la liberté de presse |
| Manifestants pacifiques | Violence, arrestations | Climat de peur |
| Société civile | Intimidation, disparitions | Affaiblissement des structures démocratiques |
| Population générale | Restriction d’accès à l’information | Isolement et méfiance |
Mesures et réactions internationales face à la répression en Tanzanie
La communauté internationale s’est montrée particulièrement attentive à la crise qui secoue la Tanzanie. En appui à l’appel de l’ONU, plusieurs États ont conjointement dénoncé les violences et l’utilisation disproportionnée de la force. Les représentations diplomatiques du Royaume-Uni, du Canada, de la Norvège, de la Suisse et d’autres nations européennes ont publié une déclaration commune soulignant la nécessité d’observer un respect strict des droits de l’homme, notamment la liberté de réunion et d’expression.
Sur le terrain, cette pression internationale s’ajoute au débat national autour de l’avenir politique du pays. Alors que le 9 décembre coïncide avec la fête de l’indépendance dans un contexte d’interdiction absolue des rassemblements, les autorités n’ont pas cédé sur ces restrictions, ce qui alimente un climat d’incertitude. Des appels au dialogue et à la désescalade sont cependant portés par des autorités locales et des organisations non gouvernementales. Un contraste frappant apparaît face à une gouvernance qui justifie l’usage de la force au nom de la stabilité, comme expliqué dans les déclarations officielles du gouvernement.
- Déclarations diplomatiques condamnant les violences et appelant au respect des droits.
- Demandes de libération immédiate des personnes détenues arbitrairement.
- Pressions pour un retour à un dialogue inclusif et pacifique.
- Surveillance accrue des évolutions socio-politiques par les ONG internationales.
- Appels à la fin des restrictions numériques et à la protection des journalistes.
| Acteurs internationaux | Actions prises | Effets escomptés |
|---|---|---|
| ONU et HCDH | Alertes, rapports, appels à la libération des détenus | Sensibilisation accrue, pression diplomatique |
| États européens | Communiqués, sanctions potentielles | Respect des droits, minimisation de la violence |
| ONG internationales | Surveillance, plaidoyer | Protection des victimes, soutien aux droits humains |
| Médias internationaux | Couverture et enquêtes | Information mondiale et actions de pression |
Conséquences économiques et sociales de la crise politique en Tanzanie
La répression sévère et la crise politique en cours ne restent pas confinées au domaine politique. Elles ont des répercussions majeures sur la vie économique et sociale du pays. La peur et l’insécurité ont freiné les activités commerciales, perturbé le tourisme, secteur crucial de l’économie tanzanienne, et détérioré la confiance des investisseurs locaux et étrangers. Cette situation fragile impacte directement les moyens de subsistance d’une large partie de la population.
Les restrictions instaurées, notamment sur la circulation des carburants, ont ralenti le transport et la distribution de biens essentiels, accentuant les tensions sociales. Par ailleurs, la fermeture partielle de l’espace numérique perturbe les échanges commerciaux et complique la communication nationale et internationale. Un rapport récent souligne également une inquiétude accrue concernant l’isolement du pays sur la scène diplomatique si la répression se poursuit sans réponse constructive.
- Chute du tourisme et impact sur l’emploi local.
- Difficultés d’approvisionnement et perturbations commerciales.
- Frilosité des investisseurs face à l’instabilité politique.
- Augmentation du climat d’insécurité sociale.
- Perte de réputation internationale menaçant les aides économiques.
Quels sont les principaux motifs de la répression en Tanzanie ?
La répression est principalement motivée par la volonté du gouvernement de contenir les manifestations post-électorales et d’étouffer toute opposition politique afin de maintenir son pouvoir.
Comment l’ONU surveille-t-elle la situation en Tanzanie ?
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme publie régulièrement des rapports, organise des points de presse et appelle les autorités à respecter les droits fondamentaux et à libérer les détenus arbitraires.
Quelles sont les conséquences pour la population tanzanienne ?
La population subit une restriction sévère des libertés, un climat d’insécurité marqué par les violences, ainsi que des perturbations économiques et sociales impactant leur vie quotidienne.
Quels sont les appels de la communauté internationale ?
La communauté internationale, regroupant des États et des ONG, demande la fin des violences, la levée des restrictions, la protection des libertés fondamentales et un dialogue politique inclusif.
Comment cette crise affecte-t-elle le tourisme en Tanzanie ?
Le secteur touristique est durement touché par les violences et les appels au boycott, ce qui entraîne une chute des visiteurs et impacte négativement l’économie locale.
Source: www.laprovence.com
Asha partage son expertise du terrain à travers des guides précis sur les voyages en Tanzanie, les safaris dans les parcs nationaux, la culture massaï et les meilleures destinations comme Zanzibar, Serengeti ou le Kilimandjaro. Forte de plus de dix ans d’expérience auprès des voyageurs internationaux, elle produit des contenus fiables pour préparer un séjour en Tanzanie en toute sécurité et avec un profond respect des traditions locales.

