l’église en tanzanie condamne fermement les violences post-électorales et déplore les pertes humaines tragiques parmi les manifestants, appelant au calme et au respect des droits.

Tanzanie : l’Église s’indigne des violences post-électorales et des pertes humaines parmi les manifestants

La Tanzanie traverse une période de grande tension suite aux élections générales du 29 octobre dernier. Des manifestations massives ont éclaté dans plusieurs grandes villes, notamment Dar es Salaam, Mbeya et Arusha. Ces contestations dénoncent un scrutin jugé irrégulier et illégitime, provoquant une série de violences post-électorales sans précédent. L’Église tanzanienne, acteur majeur de la société civile, s’est vivement exprimée face à cette crise politique et sociale. À travers les déclarations de Mgr Wolfgang Pisa, président de la Conférence épiscopale, une profonde indignation se dégage concernant les pertes humaines et la répression exercée contre les manifestants. Cette situation soulève de graves interrogations concernant le respect des droits humains, la démocratie et la paix sociale dans le pays.

En bref :

  • L’Église de Tanzanie condamne fermement les violences post-électorales et réclame un comité indépendant pour enquêter sur les événements tragiques.
  • Plus de 1000 manifestants auraient perdu la vie selon l’opposition, un bilan officiel contesté par le gouvernement.
  • Les forces de l’ordre sont accusées d’avoir usé d’une force brutale, allant jusqu’à refuser des soins médicaux aux blessés dans certains hôpitaux missionnaires.
  • La liberté de manifester, un droit fondamental, a été bafouée selon les responsables religieux, exacerbant la crise politique.
  • Les autorités sont appelées à présenter des excuses et à ouvrir un dialogue sincère pour restaurer la paix sociale en Tanzanie.

Violences post-électorales en Tanzanie : l’indignation croissante de l’Église face aux pertes humaines

Les tensions ont éclaté dès la publication des résultats officiels de l’élection présidentielle, avec la réélection de la présidente Samia Suluhu Hassan à 97,66 % des voix. Cette victoire sans surprise, dans un contexte marqué par la disqualification des principaux candidats d’opposition, a provoqué une vague de contestations populaires. Mgr Wolfgang Pisa, évêque de Lindi et chef de la Conférence épiscopale, a dénoncé avec force la brutalité déployée par les forces de sécurité lors des manifestations. Selon lui, la répression fut implacable, causant la mort de nombreux civils, parfois sans lien direct avec les manifestations.

Il souligne que « lors de ces journées critiques, des tirs à balles réelles ont été utilisés, non seulement contre ceux qui manifestaient, mais également contre des passants innocents, dans un climat de terreur et d’impunité ». Cette dure réalité, révélée par certains témoins et relayée par des hôpitaux missionnaires ayant eu à soigner des blessés, met en lumière le rôle trouble des forces de l’ordre. Mgr Pisa affirme que, dans certains établissements, les blessés manifestants ont été privés de soins ou n’ont reçu qu’une aide minimale, sans doute dans une volonté délibérée de dissimuler l’ampleur des pertes humaines.

Pour mieux comprendre l’ampleur de cette crise, voici un tableau récapitulatif des principaux faits rapportés par différentes sources :

Événement Villes concernées Nombre estimé de morts Actions dénoncées
Manifestations post-électorales Dar es Salaam, Mbeya, Arusha, Mwanza, Geita, Kahama Plus de 1 000 selon l’opposition Usage excessif de la force, répression injustifiée
Répression dans les hôpitaux missionnaires Hôpital Rugambwa, Dar es Salaam Non spécifié Refus de soins aux blessés, assistance limitée
Disqualification des principaux candidats d’opposition National Non applicable Restrictions sur la démocratie et les droits politiques

Ces faits dramatiques ont profondément ébranlé la société tanzanienne, où l’Église joue un rôle central comme garant des valeurs de justice et de paix. L’évêque rappelle que le droit de manifester est fondamental et que tout recours à la violence contre des populations civiles fragilise davantage la cohésion sociale.

Répression et droits humains bafoués : témoignages et enjeux en Tanzanie

Au cœur de cette crise politique, les droits humains se retrouvent en première ligne. Des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs scènes de violences extrêmes et de brutalité policière envers les manifestants. Les témoignages recueillis par différents organismes indépendants dénoncent une répression aveugle et disproportionnée, ainsi qu’une volonté manifeste d’étouffer toute contestation.

Cette répression a engendré une atmosphère de peur, principalement parmi les jeunes, moteurs des manifestations. Ces derniers, malgré la conscience que leur droit fondamental à la liberté d’expression est entravé, ont persisté dans leur combat pour un scrutin juste et transparent. Le Conseil des imams a également fermement condamné ces violences, rejoignant ainsi la voix de l’Église dans son appel à la paix.

Voici une liste des principaux droits humains violés lors des événements post-électoraux :

  • Droit à la vie, avec plus de 1000 morts selon l’opposition
  • Droit à la liberté d’expression et de manifestation pacifique
  • Droit à un traitement médical adéquat pour les blessés
  • Droit à un procès équitable et à la participation politique sans entraves
  • Droit à l’identité et au respect des familles dans la gestion des corps

Du refus des soins aux blessés à la dissimulation des corps et à l’empêchement des familles d’identifier leurs proches décédés, les atteintes aux droits humains sont graves et mettent en péril la confiance dans les institutions nationales. Une crise qui s’aggrave d’autant plus que les autorités n’ont pour l’instant pas reconnu publiquement l’ampleur des pertes humaines ni pris des mesures significatives pour répondre aux doléances des manifestants.

Pour en savoir plus sur les enquêtes révélant les conditions de la répression, il est possible de consulter une analyse approfondie menée par des médias internationaux basée sur des preuves vidéo et des témoignages de terrain.

Le rôle de l’Église dans l’appel à la paix sociale et à la justice en Tanzanie

L’Église catholique de Tanzanie, fidèle à son rôle de gardienne des valeurs morales et sociales, a pris position de manière claire et ferme dans cette crise. Mgr Wolfgang Pisa a exprimé à plusieurs reprises sa douleur et son indignation face à la brutalité des forces de l’ordre, tout en soulignant l’importance de ne pas céder à la haine mais de promouvoir le dialogue. Il a lancé un appel vibrant pour que les dirigeants politiques reconnaissent leurs erreurs et demandent publiquement pardon à la nation.

Cette position reflète la vocation historique de l’Église qui, depuis l’indépendance, est un pilier de la cohésion sociale en Tanzanie. Face à cette situation critique, elle rappelle les fondamentaux :

  • La nécessité de respecter les droits humains, notamment le droit de manifester pacifiquement.
  • L’importance d’instituer un comité indépendant afin d’enquêter sur les violences et prévenir toute nouvelle escalade.
  • Le rappel que la paix sociale est un bien commun qui nécessite l’effort de tous les acteurs politiques et civils.
  • La remise en cause des pratiques politiques restrictives qui fragilisent la démocratie multipartite.

Ce rôle d’arbitre moral porté par l’Église est essentiel dans une phase où le débat démocratique est mis à rude épreuve. Dans ses discours et homélies, Mgr Pisa a insisté sur l’urgence d’une réconciliation nationale pour apaiser les tensions persistantes et refonder la confiance entre la population et le gouvernement.

Conséquences sociales et politiques des violences post-électorales en Tanzanie

Les violences post-électorales ont laissé des cicatrices profondes sur la société tanzanienne. Impossible d’ignorer les impacts durables sur la cohésion sociale et l’image du pays, qui jusque-là jouissait d’une stabilité reconnue en Afrique de l’Est. La défiance entre citoyens et autorités s’est amplifiée, fragilisant la paix sociale qui est pourtant un enjeu majeur pour le développement économique et la confiance internationale.

Un point crucial réside dans l’absence de dialogue réel entre les partis politiques. L’exclusion du principal parti d’opposition Chadema du scrutin a été considérée comme un tournant négatif, reflétant un système électoral fermé et une méfiance accrue entre pouvoir et opposition. Ce contexte a nourri un sentiment de frustration, en particulier chez les jeunes, qui jusque-là constituaient une force dynamique pour la démocratie et le respect des libertés.

Voici les principales conséquences relevées sur le plan social et politique :

  1. Agression de la cohésion nationale par une répression violente des manifestations.
  2. Affaiblissement de la démocratie et du multipartisme à travers des restrictions politiques.
  3. Montée des tensions ethniques et régionales dans certaines zones affectées.
  4. Perte de confiance dans les institutions chargées de garantir la sécurité et les droits civiques.
  5. Baisse de l’attrait du pays pour les investisseurs et le tourisme, secteur pivot de l’économie.
Impact Description Conséquences à long terme
Fragilisation politique Exclusion de partis d’opposition et violences répressives Crise prolongée et dégradation de la démocratie
Tensions sociales Violences et perte de vies humaines Division communautaire et instabilité sociale
Économie Réduction de l’attractivité du pays Moins d’investissements et impact sur le développement durable

L’avenir de la Tanzanie dépendra largement de la capacité des dirigeants à restaurer la confiance et à respecter les principes démocratiques essentiels. L’Église continue de jouer un rôle crucial en tant que médiateur et vigie morale dans ce processus.

Perspectives pour un dialogue national autour de la crise politique et des droits humains en Tanzanie

Face à cette situation critique, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à un dialogue national inclusif et sincère. Cet appel fait écho aux demandes répétées de l’Église qui insiste sur la nécessité d’un processus de réconciliation véritable et transparent. La création d’un comité indépendant, capable d’enquêter sur les violences post-électorales et de présenter un rapport impartial, est jugée indispensable pour avancer vers une paix durable.

Plusieurs enjeux doivent être pris en compte pour que ce dialogue soit efficace :

  • Impartialité totale des commissions d’enquête afin d’établir les responsabilités sans pression politique.
  • Inclusion de tous les acteurs politiques, y compris l’opposition et la société civile.
  • Respect des droits humains comme socle incontournable du débat.
  • Engagement clair des autorités à ne pas répéter les erreurs passées et à promouvoir une démocratie multipartite.

Dans ce contexte, les médias et acteurs locaux et internationaux jouent un rôle important pour garantir la transparence et informer la population sur l’évolution des négociations. Il est essentiel que cette crise ne débouche pas sur une radicalisation des positions, mais encourage plutôt la construction d’un avenir plus juste et pacifique.

Pour plus d’informations sur l’identité et le contexte politique en Tanzanie, consultez cette ressource précieuse sur l’histoire sociopolitique du pays.

Quelles sont les causes profondes des violences post-électorales en Tanzanie ?

Les violences découlent d’une contestation du résultat jugé illégitime, l’exclusion des principaux candidats d’opposition, ainsi que d’une répression policière disproportionnée lors des manifestations.

Quel est le rôle de l’Église dans cette crise politique ?

L’Église agit comme une voix morale qui défend les droits humains, réclame justice, paix sociale et la mise en place d’une enquête indépendante sur les violences.

Comment les autorités ont-elles répondu aux accusations de violences ?

Le gouvernement minimise les pertes humaines et n’a pas encore communiqué de bilan officiel détaillé, ce qui alimente les tensions et le mécontentement.

Quels sont les droits des manifestants en Tanzanie ?

Les manifestants ont le droit de protester pacifiquement, de recevoir des soins médicaux et d’être protégés contre toute forme de violence lors des manifestations.

Quelles solutions sont proposées pour apaiser la crise ?

La mise en place d’un comité indépendant d’enquête, un dialogue national inclusif et des excuses officielles des dirigeants sont proposées pour restaurer la confiance et la paix sociale.

Source: www.vaticannews.va

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